SURPOIDS ET OBéSITé : LA VéRITé SUR L’IMC
Comment savoir si on est en surpoids ou en situation d'obésité ? La réponse habituelle qui est donnée est de calculer l'IMC, l'indice de masse corporelle, et, si l'IMC est élevé, on a le diagnostic. Et on vous dit qu'il faut maigrir. Dans cette vidéo, je vais vous démontrer que cette réponse n'est pas juste.
L'IMC est le résultat d'un calcul simple : le poids en kilogrammes divisé par la taille en mètres, au carré. Si je pèse 70 kg pour 1,70 m, cela fait 24 ! Partout, on vous annonce qu'au-delà de 25 on est en surpoids et qu'au-delà de 30 c'est l'obésité.
Mais, en réalité, la définition du surpoids et de l'obésité est beaucoup plus fine que cela : selon l'Organisation mondiale de la santé, l'accumulation anormale ou excessive de graisse corporelle peut nuire à la santé. Il faut donc en principe mesurer la masse grasse et évaluer les conséquences sur la santé.
Il est vrai que, pour faire simple, on « définit » le surpoids et l'obésité sur la base de l'IMC. Mais, si on veut bien faire les choses, il faut aller plus loin. On peut avoir un IMC en dessous de 25 et avoir déjà trop de graisse avec un retentissement sur la santé. Et, inversement, certaines personnes ont un IMC supérieur à 30 mais pèsent beaucoup à cause du muscle ou d'une accumulation de graisse sans véritable conséquence négative.
Alors, comment savoir si vous présentez une accumulation excessive ou anormale de graisse qui peut nuire à votre santé ? Voici la méthode : si vous avez un IMC élevé ou un tour de taille élevé, considérez-le comme un signe indicateur d'une alerte potentielle. Ce n'est pas en soi le signe de la maladie. On doit aller plus loin dans l'analyse pour faire un vrai diagnostic de la situation.
À LIRE AUSSI Contre les gaz intestinaux, quels aliments faut-il absolument éviter ou privilégier ? En pratique, si vous avez un IMC supérieur à 25 ou bien un tour de taille qui dépasse 80 cm chez les femmes et 94 cm chez les hommes, cela signifie qu'il y a, peut-être, de la graisse qui peut nuire à votre santé.
Il faut mesurer la pression artérielle avec précision et examiner quelques éléments sanguins, en particulier les triglycérides, le cholestérol HDL et le glucose. Les résultats doivent être analysés avec soin, sans se baser sur les normes écrites sur la feuille d'analyses car les limites qui doivent alerter sont différentes !
C'est l'association de petites anomalies qui permet d'affirmer qu'il y a un risque à plus ou moins long terme pour notre santé et qu'il faut agir. Mais attention : agir ne veut pas forcément dire qu'il faut retrouver un IMC « normal ». On ne soigne pas un IMC, mais une personne. Les recommandations et les objectifs doivent être individualisés ! C'est cela, la clé de la réussite.
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