AUGMENTER SA CONSOMMATION DE CE TYPE D’ALIMENTS AU MILIEU DE LA VIE AIDERAIT à LUTTER CONTRE LES SYMPTôMES DéPRESSIFS PLUS TARD

Alors que de nombreux seniors souffrent de troubles dépressifs, des chercheurs estiment qu’une habitude alimentaire au milieu de la vie pourrait réduire le risque de 21%.

De nombreux facteurs peuvent influer sur la santé mentale. En effet, l’alimentation, la sédentarité ou encore la solitude peuvent l’impacter. Elle “fluctue en permanence parce qu’elle dépend de nombreux facteurs”, souligne l’Assurance maladie. Cette dernière est “indispensable pour se sentir en bonne santé” et “ne se définit pas seulement par l’absence de trouble mental ou psychologique”. Avec l'âge, il n’est pas rare de constater que certains seniors souffrent de symptômes dépressifs.

Des chercheurs de l'Université nationale de Singapour se sont penchés sur les effets de l’alimentation au milieu de la vie (entre la quarantaine et la cinquantaine), sur le risque de souffrir de symptômes dépressifs à un âge avancé. Ils ont constaté que “les participants qui consommaient de plus grandes quantités de fruits au milieu de leur vie étaient moins susceptibles de présenter des symptômes dépressifs plus tard dans leur vie”. Leurs résultats sont publiés dans le Journal of Nutrition, Health and Aging.

Symptômes dépressifs : consommer plus de fruits réduirait le risque de 21% chez les personnes âgées

“Les populations vieillissent rapidement dans le monde entier et l'on observe une prévalence accrue des symptômes dépressifs de fin de vie chez les personnes âgées”, présentent les chercheurs. Ils précisent que cela se traduit par notamment un manque de plaisir, un retard dans le traitement cognitif, une perte d'appétit, de l’insomnie ou encore une baisse de la concentration et une “plus grande fatigue”. De précédents travaux de recherche ont mis en évidence que cela entraînait des “changements neurodégénératifs sous-jacents dans le cerveau associés au vieillissement”. L’alimentation jouant un rôle dans la santé mentale, les chercheurs se sont donc interrogés sur la place de la consommation de fruits et légumes au milieu de la vie et leurs conséquences sur les symptômes dépressifs en fin de vie.

Ils ont donc analysé les données d’une étude menée auprès de 13.738 participants et dont le suivi s’étalait sur une période de 20 ans. Les chercheurs se sont intéressés aux habitudes alimentaires et plus particulièrement à la consommation des 14 fruits les plus couramment consommés à Singapour. Il s’agit notamment des agrumes (mandarine, orange), mais aussi de bananes, papayes, pastèques, pommes ou encore les melons.

Les chercheurs recommandent de manger une à deux portions de fruits après chaque repas

Les auteurs ont constaté que la consommation de ces produits “était associée à une réduction de la probabilité de dépression”. Plus précisément, manger au moins trois portions de fruits par jour était lié à une baisse de 21% de risque de symptômes dépressifs. En ce qui concerne les légumes, leur consommation n’a pas été liée à une baisse des symptômes dépressifs.

Selon les experts, les bienfaits des fruits pour réduire le risque de troubles dépressifs seraient en partie liés à la présence des antioxydants dans ces aliments. “Cette association pourrait s'expliquer par la teneur élevée en antioxydants et en micronutriments anti-inflammatoires des fruits, tels que la vitamine C, les caroténoïdes et les flavonoïdes”, écrivent les chercheurs. Ces derniers expliquent que de précédents travaux de recherche ont mis en évidence leurs bienfaits pour réduire le stress oxydatif et les processus inflammatoires dans l'organisme, ces derniers étant suspectés d’influer le développement de la dépression.

Aussi, ils recommandent de consommer une à deux portions de fruits après chaque repas.

Sources :

  • Association between consumption of fruits and vegetables in midlife and depressive symptoms in late life: the Singapore Chinese Health Study - Journal of Nutrition, Health and Aging. (Juin 2024)
  • Boosting fruit intake during midlife can ward off late-life blues: NUS study - Yong Loo Lin School of Medicine, National University of Singapore (NUS Medicine) - 22/07/2024 (communiqué)
  • Santé mentale - Assurance maladie
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