ADOPTER CES 7 HABITUDES DE VIE RéDUIRAIT DE 57% VOTRE RISQUE DE FAIRE UNE DéPRESSION

En France, 1 personne sur 5 a souffert ou souffrira d’une dépression au cours de sa vie, relate l’INSERM. Mais au-delà des traitements médicamenteux et de la psychothérapie, certaines habitudes de vie pourraient venir réduire le risque d’apparition d’épisodes dépressifs

C’est ce qu’a révélé une étude, publiée le 11 septembre 2023 dans la revue Nature Mental Health. D’après les chercheur.euses de l'Université de Cambridge (Royaume-Uni), “les facteurs liés au mode de vie ont été reconnus comme étant des cibles qui peuvent être utilisées pour contrer la prévalence croissante de la dépression”. 

Dépression : "un mélange de facteurs biologiques et de mode de vie"

Génétique, système immunitaire, mode de vie : le monde de la science ne cesse d’étudier les causes pouvant expliquer l’apparition de symptômes dépressifs. Les scientifiques britanniques se sont penchés, eux, sur une explication particulière. “Les facteurs qui influencent l’apparition de la dépression sont complexes et comprennent un mélange de facteurs biologiques et de mode de vie”, relate l’université, sur son site

En effet, notre façon de vivre - de dormir, de manger, de faire du sport, de voir nos ami.es - aurait une grande influence sur la santé de notre cerveau. Et c'est en étudiant près de 290 000 personnes suivies pendant neuf ans que l’équipe a identifié sept facteurs liés à un mode de vie sain, eux-mêmes liés à un risque plus faible de dépression. Dans le détail, une consommation modérée d’alcool, une alimentation saine, une activité physique régulière, un sommeil sain, ne pas fumer, des comportements sédentaires faibles à modérés et des liens sociaux fréquents réduiraient le risque de dépression.

Mais comment expliquer cette corrélation ? Les chercheur.euses ont “trouvé un certain nombre de régions du cerveau où un plus grand volume – plus de neurones et de connexions – était lié à un mode de vie sain. Ceux-ci comprenaient le pallidum, le thalamus, l’amygdale et l’hippocampe”, peut-on lire.

De plus, un mode de vie sain engendrait la sécrétion de la protéine C-réactive et de triglycérides, bénéfiques à la gestion du stress et à l’énergie. Ainsi, “un mode de vie plus pauvre a un impact sur notre système immunitaire et notre métabolisme, ce qui augmente notre risque de dépression”. 

Un sommeil sain réduit le risque de dépression de 22%  

Et de toutes ces habitudes saines, c’est le sommeil qui a eu l’influence la plus forte et la plus bénéfique.

Une bonne nuit de sommeil – entre sept et neuf heures par nuit – a fait la plus grande différence, réduisant de 22 % le risque de dépression, y compris les épisodes dépressifs uniques et la dépression résistante au traitement”, continuent le site de l’Université de Cambridge. De plus, des relations sociales fréquentes réduisaient également drastiquement le risque - de 18 % - et étaient les plus efficaces contre le trouble dépressif récurrent. Pour finir, ne jamais fumer diminuait le risque de 20 %.

“Les personnes qui maintenaient la plupart de ces sept habitudes saines – cinq ou plus – avaient un risque de dépression inférieur de 57 %”, explique de son côté Psychology Today. Alors que certain.es puissent ne pas se sentir capables d’adopter un tel mode de vie, améliorer rien qu’un peu son quotidien jouait également grandement.

“Les individus du groupe intermédiaire [respectant certaines habitudes mais pas toutes, ndlr] étaient environ 41% moins susceptibles de développer une dépression que ceux du groupe ayant un mode de vie défavorable”, continue le communiqué de l’université.

Pour finir, alors que la génétique joue aussi un rôle dans l'apparition d'une dépression, les personnes ayant des prédispositions génétiques élevées, moyennes et faibles voyaient également leur risque réduire avec un mode de vie sain. “Certains de ces facteurs liés au mode de vie sont des choses sur lesquelles nous avons un certain contrôle, alors essayer de trouver des moyens de les améliorer – s’assurer que nous avons une bonne nuit de sommeil et sortir voir des amis, par exemple – pourrait faire une réelle différence dans la vie des gens”, a conclu la co-auteure Barbara Sahakian.

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