COMMENT RéDUIRE L'EMPREINTE CARBONE DE VOS ANIMAUX DE COMPAGNIE?

Entre la pâtée pour chiens, les croquettes pour chats, les mille et un jouets inventés par le capitalisme ou encore les sacs à crottes et les litières, nos plus ou moins petits animaux de compagnie sont devenus de gros consommateurs, dont l'empreinte carbone est loin d'être négligeable.

La population mondiale d'animaux domestiques est en constante augmentation, et dépasse vraisemblablement désormais un milliard. Rien qu'aux États-Unis, on compte près de soixante-dix millions de chiens. En France, un foyer sur deux accueille au moins un animal (avec une préférence pour les chats), et consacre pour la seule nourriture un budget moyen de 442€ par an, à quoi s'ajoutent encore frais vétérinaires, assurances et jouets.

Pollueurs poilus

Au total, environ 35 millions de tonnes d'aliments secs pour animaux de compagnie ont été produits dans le monde en 2022. La plus grosse part en revient aux chiens, qui pèsent pour 20,8 millions de tonnes, suivis par les chats, à 5,9 millions de tonnes. Entre les émissions de CO2, l'utilisation des terres agricoles et la consommation d'eau, l'impact de cette production est équivalent à une empreinte environnementale d'environ deux fois la superficie du Royaume-Uni, ou encore aux émissions totales de pays comme le Mozambique ou les Philippines.

Selon une étude menée par des chercheurs de l'Université de Californie à Los Angeles en 2017, la seule consommation de viande des chiens et des chats vivant aux États-Unis implique quant à elle l'émission de 64 millions de tonnes de dioxyde de carbone par an, ce qui représente un impact climatique semblable à la conduite de 12,5 millions de voitures.

Quelles alternatives?

Pour limiter l'impact environnemental des animaux de compagnie, des solutions existent. La nourriture étant la première source d'émissions, c'est en priorité à ce niveau qu'il faut trouver des alternatives plus durables. Alors que la production d'agneau et de bœuf sont les plus gourmandes en ressource, il convient de se tourner vers des sources de protéines moins polluantes: d'autres aliments d'origine animale comme le porc, la volaille ou le poisson consomment déjà près de quatre fois mois de CO2.

Une autre alternative, qui se développe depuis plusieurs années désormais et gagne du terrain dans l'industrie alimentaire pour animaux de compagnie, est la nourriture à base d'insectes, eux-mêmes nourris grâce à des déchets alimentaires.

Et au-delà des produits d'origine animale existent évidemment des aliments à base de plantes, notamment pour les chiens. «Sur le plan environnemental, c'est la même chose que pour l'alimentation humaine. Les aliments à base de plantes ont généralement un impact plus faible que les produits d'origine animale. Cela est particulièrement vrai pour les aliments pour animaux de compagnie, car ils n'utilisent souvent pas les aliments les plus nocifs pour l'environnement, ceux-ci ayant tendance à coûter plus cher», explique Peter Alexander, chercheur en sécurité alimentaire à l'Université d'Édimbourg.

Omnivores comme les humains, les chiens pourraient donc aisément voir les protéines de viandes de leur alimentation être remplacées par des protéines végétales. Les études scientifiques en la matière sont toutefois encore trop peu nombreuses pour jauger des effets positifs, négatifs ou neutres d'un régime canin végétarien.

Quant à la gestion des déjections animales, l'utilisation de sacs fabriqués à partir de plastique recyclé, qui présente une empreinte carbone inférieure de 86% à celle du plastique vierge, est fortement recommandée pour récupérer les selles des chiens en ville. En matière de litières pour chats, celles en argile et en silice sont néfastes pour l'environnement, et peuvent être remplacées par des alternatives à base de maïs, de blé ou de flocons de bois.

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