Partout dans le monde, le tabac est ce mauvais compagnon dont il est difficile de se débarrasser. Il est souvent consommé tôt pour certains et un peu plus tard pour d'autres. Et quelle que soit votre habitude de consommation, notez que le tabac continue de faire des ravages silencieux sur la santé publique. En effet, derrière chaque cigarette se cache une perte de temps de vie, souvent sous-estimée par les fumeurs. Dans cette perspective, il est d'utilité publique de renseigner les consommateurs sur les dangers potentiels que représente le tabac. Dans cet article, nous vous invitons à découvrir l'espérance de vie moyenne d'un fumeur.
En moyenne, les fumeurs vivent dix ans de moins que les non-fumeurs. Cette estimation est issue d’études de long terme qui comparent des cohortes de fumeurs et de non-fumeurs. L’une des études les plus solides sur le sujet, menée par Mary Shaw, Richard Mitchell et Danny Dorling à l’Université de Bristol, indique qu’un fumeur masculin qui commence à fumer à 17 ans et poursuit toute sa vie jusqu’à son décès vers 71 ans, perd environ 6,5 années de vie par rapport à un non-fumeur. Cette moyenne varie selon l’intensité du tabagisme et l’âge de début. Selon les données du site Québec Sans Tabac, les fumeurs qui commencent à l’adolescence et continuent à l’âge adulte perdent en moyenne jusqu’à 22 ans de vie. En effet, 50 % d’entre eux mourront entre 35 et 69 ans, tandis que l’autre moitié décédera après 70 ans, mais avant l’espérance de vie attendue. Une estimation frappante a été proposée par l’équipe de l’Université de Bristol. En effet, cette dernière stipule que chaque cigarette fumée réduirait la vie d’un homme de 11 minutes. Ce chiffre est calculé en divisant la durée de vie moyenne perdue (3 418 560 minutes) par le nombre total de cigarettes fumées en une vie moyenne (environ 311 688). Cette formule permet de matérialiser l’impact du tabac de façon tangible.
Oui, les bénéfices de l’arrêt du tabac sont réels et mesurables. Et plus on arrête tôt, plus on retrouve d’années de vie. Voici ce que montrent les données de Québec Sans Tabac :
Ce sont des gains significatifs qui s'ajoutent aux améliorations de la qualité de vie au quotidien. L’arrêt du tabac est donc bénéfique à tout âge, même tardif. Plus encore, ces bénéfices ne sont pas que théoriques : ils sont constatés dans les grandes études épidémiologiques sur le long terme.
Au-delà de l’espérance de vie, fumer affecte gravement la qualité de vie. Le tabac ne se contente pas de tuer plus tôt. En fait, ce mauvais compagnon diminue la capacité à bien manger, bien dormir, bien bouger, et nuit également à la santé mentale et sociale des fumeurs.
L’une des conclusions les plus positives des études est que les effets négatifs du tabac sont en grande partie réversibles. En arrêtant de fumer, le corps entame une régénération progressive : la respiration s’améliore, les sens reviennent, le sommeil devient plus profond, et le risque de maladies diminue considérablement. Chaque jour sans cigarette compte, et les bénéfices se cumulent dans le temps. L’arrêt du tabac n’est donc jamais une perte, mais un investissement à long terme dans la santé, la vitalité et la longévité.
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2025-05-20T17:17:50Z