Selon plusieurs études, les femmes jouissent d’une espérance de vie plus élevée que les hommes en raison de facteurs à la fois biologiques et sociaux. Mais cela ne signifie pas nécessairement qu’elles vieillissent en bonne santé.
Selon l'Insee, l’espérance de vie des hommes français s’élevait à 79 ans en 2023 contre 85 ans pour les femmes. Une différence non négligeable qui peut être constatée dans de nombreux pays du monde. Or comme le souligne un article du New York Times relayé par Slate , plusieurs facteurs peuvent expliquer un tel écart.
Les facteurs épigénétiques
Selon nos confrères, la différence entre l’espérance de vie des femmes et celle des hommes est en grande partie attribuée aux facteurs épigénétiques, c’est-à-dire influencés par l’environnement ou la société. Dans Le Coût de la virilité, un livre publié en mars 2021, l’historienne française Lucile Peytavin soulignait notamment l’impact de certains comportements associés à un imaginaire masculin. En moyenne, les hommes consomment par exemple de plus grandes quantités d’alcool et respectent moins les limitations de vitesse sur la route, ce qui contribue à une mortalité plus précoce.
Plusieurs études ont également mis en lumière le fait que les métiers à risques étaient plus souvent occupés par des hommes que par des femmes. Lors de conflits armés par exemple, les hommes se retrouvent fréquemment en première ligne, même si les guerres font aussi des victimes civiles parmi lesquelles des femmes et des enfants. Durant la pandémie de Covid-19, plusieurs chercheurs ont également attribué la surmortalité des hommes au fait qu’ils occupaient des postes à risque.
L’espérance de vie en bonne santé
Néanmoins, il convient de souligner que l’espérance de vie n’est pas le seul critère à prendre en compte lorsqu’on compare la santé des deux genres. Selon Bérénice Benayoun, professeure agrégée à l’École de gérontologie Leonard Davis de l’University of Southern California (USC), aux États-Unis, les femmes auraient une espérance de vie en bonne santé inférieure à celle des hommes. Plusieurs pathologies les affectent en effet de façon plus grave, notamment après la ménopause, à l’image des maladies cardiovasculaires ou d’Alzheimer.
Nos confrères rappellent enfin qu’en 2018, une étude scientifique avait démontré que des souris génétiquement modifiées possédant deux chromosomes X et des ovaires présentaient une longévité plus importante que celles disposant d’un chromosome X et d’un chromosome Y. Des résultats étonnants qui n’ont toutefois pas été confirmés en ce qui concerne les humains.
2025-03-04T14:57:27Z