Dans le monde, le nombre de cas de déclin cognitif ne cesse d’augmenter. Cela est dû notamment à l’âge, mais aussi à certains facteurs qui peuvent en augmenter le risque, comme la sédentarité, la consommation d’alcool, de tabac ou encore l’isolement social. Le déclin cognitif se caractérise notamment par des pertes de mémoire, une baisse des fonctions motrices et peut entraîner une perte d’autonomie. Le prévenir est donc une question de santé publique.
C’est en ce sens que des chercheurs de l’université de l'Université de Géorgie, aux États-Unis, se sont penchés sur les bienfaits de l’activité physique. Ils ont constaté qu'une activité physique soutenue peut réduire le déclin cognitif chez les personnes âgées. Mais à quelle fréquence exactement ? Leurs résultats sont publiés dans le Journal of Prevention of Alzheimer's Disease.
Point de départ de ces travaux, un constat : “L'activité physique en tant que comportement individuel lié à la santé est un déterminant fondamental de la santé et du bien-être en général”. Les chercheurs ont donc voulu étudier si cela pouvait retarder le déclin cognitif.
Ils ont ainsi analysé les données de plus de 13.000 personnes âgées d’au moins 60 ans et inscrites à une étude sur la santé et la retraite. Pendant 16 ans, en moyenne, leur état de santé a été relevé. Les participants ont aussi été interrogés sur leur pratique sportive.
Puis, ils ont classé les activités physiques en trois catégories. Les activités intenses comprenaient la course à pied et le jogging. Les activités dites “modérées” comprenaient le jardinage, la danse et les étirements. Enfin, passer l'aspirateur, faire la lessive et effectuer des exercices de réparations étaient considérées comme des activités légères.
Les chercheurs ont constaté que les personnes qui avaient un mode de vie actif, en pratiquant une activité physique régulière, présentaient un déclin cognitif plus lent. Mais quelle est la fréquence idéale ? Les auteurs notent que le fait de pratiquer une activité physique 3 fois par semaine présentait les meilleurs résultats. Toutefois, pratiquer une activité physique modérée une fois par semaine était déjà associé à un ralentissement du déclin cognitif.
Dans un communiqué, la chercheuse Suhang Song, de l’Université de Géorgie et autrice principale de l’étude, souligne que les bénéfices protecteurs de l’activité physique “se sont accrus au fil de l’étude”. Aussi, selon elle, cela pourrait permettre de réduire le risque de maladie d’Alzheimer. “Si ce ralentissement se poursuit, il pourrait potentiellement retarder l'apparition de la démence de plusieurs années, donnant ainsi aux personnes atteintes plus de temps pour vivre de manière autonome et maintenir leur qualité de vie”, conclut-elle.