Sur les réseaux sociaux, une nouvelle tendance se dessine : la « frugal chic ». Popularisée par Mia McGrath, elle mêle minimalisme et durabilité, séduisant celles qui veulent conjuguer allure et consommation réfléchie.
Vous l’avez sans doute vue passée sur vos fils d’actualité : l’image de la « frugal chic » séduit de plus en plus la sphère mode. Popularisée par Mia McGrath, cette esthétique met en scène une femme élégante, soignée, qui revendique un style minimaliste ponctué de touches luxueuses. Mais au-delà de l’allure, c’est surtout sa philosophie de consommation qui la distingue. Pour Mia McGrath, être une « frugal chic » n’est pas une simple tendance, mais un véritable art de vivre fondé sur la gestion avisée de son budget et une approche réfléchie de l’achat. Car si son apparence respire le raffinement, son essence réside dans une vigilance financière et une volonté d’échapper aux diktats du cycle effréné des tendances. Dans une ère marquée par les interrogations éthiques et écologiques, cette posture raisonnée trouve un écho grandissant auprès des modeuses.
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Selon Mia McGrath, la « frugal chic » se reconnaît à son attrait pour une esthétique minimaliste : une garde-robe bâtie sur des tons neutres, des essentiels intemporels, relevés à l’occasion par des pièces plus audacieuses. L’art du tailoring occupe aussi une place centrale : privilégier des coupes bien taillées et des vêtements de qualité plutôt que de céder aux sirènes de la fast fashion. L’idée n’est pas de se priver, mais de consommer avec discernement, de désencombrer son dressing et, surtout, de respecter son budget. Car ici, le luxe ne rime pas avec dépense inconsidérée. Bien au contraire, la règle d’or ? « Si je ne peux pas l’acheter deux fois, je ne l’achète pas ».
Cette philosophie oriente la « frugal chic » vers les friperies, les plateformes de seconde main ou les ventes privées, et s’interroge avant chaque achat : est-ce un investissement durable ou une envie passagère ? Dans cette même logique, elle aime donner une seconde vie à ce qu’elle possède déjà : remplacer les boutons d’un manteau, détourner une nuisette en robe de jour ou porter une écharpe de façon inattendue. Autant de gestes créatifs qui prolongent la vie des pièces sans céder à la tentation d’un achat impulsif.
Mais la « frugal chic » dépasse le cadre vestimentaire. Elle choisit aussi où investir dans la beauté et le quotidien : un parfum signature plutôt qu’une étagère de flacons, une routine minimaliste plutôt qu’une accumulation de produits. En somme, elle dépense avec intention, et prouve que l’élégance peut parfaitement rimer avec sobriété.