Les Français en sont de plus en plus friands. Mais que valent réellement les bières sans alcool ? Et quelles sont les meilleures références disponibles en grandes surfaces ? Une étude de « Que …
C’est une première. En 2022, la bière a détrôné le vin dans le palmarès des boissons alcoolisées préférées des Français, selon une étude Sowine/Dynata. Et, comme les autres alcools, la bière se décline aussi aujourd’hui en version « no low », soit sans alcool ou à faible teneur en alcool. Un phénomène certes assez récent, mais qui prend de plus en plus d’ampleur (+ 16 % en 2022 par rapport à 2021). Chaque année, un Français consomme ainsi 8,2 litres de bière sans alcool, contre 33 litres de bières avec alcool. Blonde, d’abbaye, au jus de citron, à « 0, 0 % » ou « sans alcool »… En grandes surfaces, les références se multiplient et il n’est pas toujours facile pour le consommateur de s’y retrouver. Que contiennent réellement ces bières d’un nouveau genre ? Peuvent-elles se révéler néfastes pour la santé ? Pour le savoir, le mensuel Que Choisir a mené l’enquête dans son numéro du mois de juin.
Pour ce banc d’essai, le laboratoire du magazine a passé au crible 15 bières sans alcool, issues de marques nationales et de distributeurs, dont 3 bières bio, 3 d'abbaye et 4 boissons sans alcool à base de bière au jus de citron. Parmi les marques étudiées ? 1664, Affligem, Kronenbourg, Heineken, Leffe, Grimbergen, Jade ou encore Desperados. Pour établir son classement final, Que Choisir a tenu compte de différents critères, comme la dégustation -réalisée par un panel de 60 consommateurs-, la teneur en sucres ou encore la présence de contaminants (pesticides…).
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Première leçon de cette étude ? « Si les qualités gustatives nous valent de bonnes surprises, l'absence d'alcool n'en fait pas pour autant des produits sains », explique Que Choisir. Premier problème : la teneur en sucre. « Sur un plan nutritionnel, ces breuvages ne s'avèrent pas meilleurs que des sodas, assure le titre. Certes moins caloriques que les bières du fait de l'absence d'alcool, la majorité d'entre eux comportent des quantités de sucre élevées ».
Et ce n’est guère mieux du côté de la composition. La présence d’additifs et d’arômes prouvent que ces boissons sont souvent ultra transformées. Attention également aux risques que présentent ces bières sans alcool. Comme le souligne une addictologue au magazine, ces breuvages censés aider à diminuer ou arrêter la consommation d’alcool sont « à double tranchant » : « Ces produits prédisposent à boire à nouveau de vraies bières, car ils ont le même aspect et le même goût (…) Ils risquent de concourir à une rechute en maintenant l'individu en cours de sevrage dans ‘l'esprit de l'alcool’ ».
Du côté du palmarès, une bière tire son épingle du jeu. Il s’agit de la bière blonde sans alcool 0,0 % de 1664. « À la dégustation, la 1664 ne se distingue pas vraiment, mais presque deux tiers des goûteurs en reprendraient, malgré une amertume un peu prononcée pour certains, détaille Que Choisir. Sur le plan nutritionnel, on note l'absence de sucre ajouté et une faible teneur en calories ».
Bière blonde sans alcool 0,0 %, 1664, note de 15,2/20
Bière 0,0 % Carlsberg, note de 15/20
Bière Corona Cero 0,0 %, note de 14,7/20
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