L'inactivité physique est un facteur de risque majeur pour de nombreuses maladies chroniques. C’est un fait, pour maintenir une bonne santé, il est indispensable de bouger. En France, l’activité sportive est en augmentation, d’après vie-publique.fr, mais elle reste insuffisante, en particulier en raison de la sédentarisation de nos modes de vie.
Des chercheurs de l’Université de l’Iowa ont décidé de mener une étude afin de promouvoir davantage le mouvement en démontrant qu’une activité physique régulière réduit significativement le risque de développer des maladies comme le diabète, les maladies cardiovasculaires et certains cancers.
L’étude, publiée dans la revue scientifique Preventing Chronic Disease et relayée par les autorités sanitaires américaines (CDC), a analysé les réponses de plus de 7 000 patients ayant rempli un questionnaire entre 2017 et 2022. Ce questionnaire se basait sur deux questions : le nombre moyen de jours par semaine où les patients pratiquaient un exercice modéré à intense (de 0 à 7 jours) et la durée moyenne en minutes de cet exercice. Les données recueillies ont été croisées avec les dossiers médicaux pour examiner les liens entre l’activité physique déclarée, les facteurs de risque et les diagnostics de maladies chroniques.
Les chercheurs ont comparé ces résultats à ceux de plus de 33 000 patients n’ayant pas participé au sondage. “Bien que le lien entre l'activité physique et la réduction du risque de maladie chronique soit connu, les chercheurs affirment que l'étude souligne l'intérêt d'interroger les patients sur leur niveau d'activité physique”, partage l’auteur de l’étude, Lucas Carr, dans un communiqué.
“Les résultats suggèrent également que les patients les moins actifs - c'est-à-dire ceux qui n'ont fait que peu ou pas d'exercice physique au cours d'une semaine donnée - courent un risque accru de développer une maladie chronique”, précise Lucas Carr dans le communiqué de l’universoté d’Iowa. En effet, les patients déclarant pratiquer au moins 150 minutes d’activité physique modérée ou intense par semaine présentaient un risque significativement réduit de développer jusqu’à 19 maladies chroniques liées à l’inactivité, dont l'obésité, les maladies pulmonaires chroniques, la dépression, les maladies cardiovasculaires, le diabète, certains troubles neurologiques ou encore l'hypothyroïdie.
À l’inverse, les individus inactifs présentaient des risques accrus de comorbidités. L’étude a cependant précisé que les patients ayant répondu au questionnaire étaient généralement plus jeunes et en meilleure santé que ceux qui ne l’avaient pas fait, marquant un biais aux résultats des scientifiques. Quoi qu’il en soit, les résultats confirment que l'activité physique peut être considérée comme un marqueur efficace de l'état de santé, utilisable en prévention lors des consultations.
En France, le ministère de la Santé recommande aux adultes de faire l’équivalent d’au moins 30 minutes de marche rapide par jour, au moins 5 jours par semaine, et aux enfants et adolescents de pratiquer au moins 60 minutes d’activité physique quotidienne. L'activité physique englobe tous les mouvements corporels produits par les muscles, entraînant une dépense d'énergie supérieure à celle du repos. Elle inclut non seulement les activités sportives, mais aussi les gestes quotidiens comme la marche, le vélo, les tâches ménagères, le jardinage, ainsi que certaines activités professionnelles ou scolaires. Toutes les décisions du quotidien, telles que privilégier les escaliers aux escalators ou ascenseurs, comptent.
L’Assurance maladie rappelle que la marche, accessible à tous, est particulièrement bénéfique pour la santé, avec des recommandations variant de 7 000 à 10 000 pas par jour selon l'âge et des effets positifs même avec un nombre de pas inférieur. N’hésitez pas à suivre leur activité, de plus en plus de personnes utilisent des podomètres, des smartphones ou des trackers d'activité.
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