IL Y AURAIT UN LIEN ENTRE MALBOUFFE ET SANTé MENTALE

Une étude française montre que les personnes qui consomment beaucoup de produits ultra-transformés ont 30% de risque en plus d’avoir des symptômes dépressifs récurrents.

Charcuterie, bâtonnets de poisson, biscuits, goûters chocolatés… Un régime alimentaire riche en produits ultra-transformés est lié à plusieurs maladies graves comme l’obésité, le diabète voire le cancer. Une nouvelle étude montre que la santé mentale pourrait s’ajouter à la liste.

Des symptômes dépressifs récurrents

Une équipe de l’Inserm, dirigée par Tasnime Akbaraly du Centre de recherche en épidémiologie et santé des populations à Paris, a établi un lien entre la consommation d’aliments ultra-transformés et la dépression.

Pour leur étude publiée le 29 mars, les chercheurs ont épluché les données de 4 554 Britanniques âgés entre 35 et 55 ans. Ils ont regardé si des symptômes dépressifs étaient apparus chez des participants et s’il y avait eu recours à des médicaments antidépresseurs plusieurs fois au cours des treize années de suivi. La quantité de produits industriels a été évaluée par des questionnaires remplis par les volontaires.

L’analyse montre “une association significative” entre une consommation importante d’aliments ultra-transformés et le risque de récurrence de symptômes dépressifs au cours du suivi, indique l’Inserm. Par comparaison avec ceux qui mangeaient peu ce type d’aliments, les participants qui consommaient le plus d’aliments ultra-transformés avaient 30 % de risque supplémentaire de vivre des épisodes de symptômes dépressifs récurrents.

“Cette association est indépendante des facteurs sociodémographiques, des habitudes de vie ou de la santé globale des individus, précise Tasnime Akbaraly dans le communiqué. En outre, nos analyses montrent que la prise en compte de la part des produits ultra-transformés dans l’alimentation conduit à une atténuation substantielle de l’association entre la qualité du régime alimentaire d’un individu et son risque de symptômes dépressifs.”

"Une priorité de santé publique"

Ces dernières années, les pouvoirs publics se sont lancés dans des programmes de sensibilisation des risques sanitaires de ce type de régime. Ils recommandent de cuisiner soi-même des produits bruts et sains et de miser sur les légumes et les fruits. “Ce travail renforce encore la pertinence du message. N’oublions pas que la santé mentale est aujourd’hui une priorité de santé publique, notamment dans le contexte d’une augmentation des troubles dépressifs depuis la pandémie de Covid-19, en particulier chez les jeunes.”

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