3 EXPRESSIONS EN RAPPORT AVEC LES CHEVAUX QUE VOUS UTILISEZ SANS LE SAVOIR

La plus belle conquête de l’homme n’est peut-être plus aussi présente qu’il y a quelques siècles, et pourtant, il est toujours bien ancré dans la langue de Molière !

ANIMAUX - La plus belle conquête de l’homme n’est peut-être plus aussi présente qu’il y a quelques siècles, et pourtant, il est toujours bien ancré dans la langue de Molière !

1. Avoir des œillères

Grâce à ses yeux placés sur les côtés, le cheval possède un champ de vision très large, d’environ 340 degrés ; en comparaison, celui de l’homme avoisine les 190 degrés. Ce champ de vision salvateur dans la nature lui permet de voir arriver un danger de loin, mais il peut se révéler parfois handicapant à l’état domestique, rendant le cheval nerveux. Aussi, les œillères sont des pièces de cuir qui peuvent être attachées au montant de la bride : elles occultent alors une partie du champ de vision du cheval, l’empêchant de voir derrière lui et, parfois même, sur les côtés. Elles sont généralement utilisées en attelage. Avoir des œillères, c’est donc refuser de voir certaines choses, volontairement ou non, être borné !

2. Ruer dans les brancards

Quand on parle de “brancards”, on pense immédiatement aux civières utilisées par les infirmiers pour transporter les malades. Une image à l’opposé de la signification de l’expression, à savoir opposer une résistance, se rebiffer, se révolter ! Et en effet, il n’en est rien ! Au XVe siècle, les brancards relèvent du vocabulaire des cochers et de leurs attelages : ils désignent les deux pièces de bois qui prolongent vers l’avant les voitures tractées hippomobiles. C’est entre ces deux brancards que se trouvent les chevaux, qui, parfois, en ont assez de leur labeur : ils renâclent, voire se cabrent… et ruent ! Une réalité transformée en expression populaire, souvent mal comprise aujourd’hui !

3. Haut la main

Au XIXe siècle, cette expression fait référence au cavalier et à sa monture. Pour contrôler son cheval, le cavalier écourte les rênes, ce qui fait monter légèrement ses mains devant lui : il tient la main haute, il mène son cheval haut la main. Autrement dit, mener son cheval haut la main signifie en avoir le contrôle. Aujourd’hui, quand quelqu’un, par exemple un sportif (cavalier ou non), réussit une épreuve haut la main, c’est qu’il la remporte avec facilité !

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